Selon les sources internationales, ce sont 4 millions de personnes qui meurent des conséquences de la consommation d’une eau de mauvaise qualité chaque année. D’autre part, plus de 885 millions de personnes n’ont pas accès à l’eau potable et cela pour différentes raisons. Pourtant, comme l’a si bien stipulée la charte européenne de l’eau, il n’y a pas de vie sans eau. C’est un élément précieux indissociable de toute activité humaine.

Une eau de qualité est celle qui ne présente aucun danger sanitaire à court ou long terme lorsqu’elle est consommée. Pour cela elle doit être exempte d’indice bactérien, de toxicité, ou d’infestation. Ni virus, ni parasite ne doivent s’y développer. Afin d'éviter tout problème sanitaire lié à la consommation d'une eau de mauvaise qualité, nous vous listons ci-dessous les critères à prendre en compte pour bénéficier d'une eau de qualité.

Composition d’une eau qualitative

Une eau de qualité est celle qui ne recèle aucune substance nocive pour l’organisme humain. Elle doit contenir entre autres : des sels minéraux (magnésium, potassium, chlore, calcium…) et des oligo-éléments (silicium, fluor, fer, cuivre, zinc, manganèse…). A contrario, une eau non potable présente des facteurs de contaminations comme les parasites, les germes, le nitrate les métaux lourds, les pesticides et hydrocarbure.

Il existe plusieurs types d’eau, à savoir : les eaux minérales et des eaux de sources. Ces dernières sont un mélange de plusieurs sources d’eaux géographiquement éloignées. Par contre, les eaux minérales ont des propriétés thérapeutiques reconnues. La principale particularité des deux, c’est qu’elles sont d’origine souterraine et ne subissent donc aucun traitement. Le troisième et dernier type d’eau, c’est l’eau de robinet qui peut être d’origine souterraine ou de surface (comme les rivières) et qui doivent subirent des traitements physico-chimiques avant d’être potable.

L’ensemble des critères de qualité de l'eau (63 au total) sont classés en 5 grands groupes principaux.

Le critère microbiologique

Ce paramètre permet de vérifier l’absence des micro-organismes pathogènes qui sont dangereux pour la santé humaine. Ce contrôle est assuré grâce à une analyse spécifique qui détecte la présence des bactéries, des parasites, virus et champignon filamenteux. Ces derniers sont généralement responsables des épidémies et maladies.

Un test de qualité de l'eau est donc effectué par les organismes compétents, souvent gouvernemental ou international. Ce procédé permet de connaître l’arborescence de la flore bactérienne et surtout la teneur de chacun de ces composants.

Le critère chimique et physique

Ce critère permet de vérifier l’équilibre du potentiel hydrogène de l’eau. Il doit correspondre à une norme acido-basique sur une échelle de 6.5 à 9. Ce potentiel hydrogène de l’eau est mesuré à l’aide d’un colorimètre et d’un pH-mètre.

Un autre point compris dans ce critère est la conductivité relative à la détection d’agent polluant dans l’eau (entre autres les sels en dissolutions). Ceci passe par un relevé de la transmission électrique d’une électrode à une autre. Une eau potable est adoucie avec un niveau de conductivité de 20 – 25 °C. La température est également une donnée à contrôler puisqu’elle influe sur le plaisir de l’usager.

Pour ce qui est de turbidité, sa mesure permet d'évaluer le degré de transparence de l’eau. Ainsi, plus une eau est turbide moins elle est transparente. Elle présente dans ce cas, de forte proportion de déchets organiques, d’argile, d'acides humiques et des résidus de roche. Pour mesurer le degré de transparence d'une eau, il faut utiliser un turbidimètre qui donne un résultat suivant la norme NTU (Nephelometric Turbidity Unit).

La dureté ou la texture adoucie de l’eau est connue en additionnant sa teneur en calcium et magnésium. Ce taux hydrométrique (TH) est exprimé en pourcentage français °fh compris entre 0 et 40. Ainsi, une eau dure affiche un TH supérieur à 15°fh. Ce type de H2O contient du tartre et du calcaire ce qui représente un inconvénient, car les canalisations s’entartrent plus vite. Des dispositions sont donc prises pour un traitement anti-calcaire. D’un autre côté, une eau douce est celle qui contient un TH inférieur à 15°fh. Notez que lorsque cette valeur est trop poussée, cette eau accélère généralement la corrosion des canaux d’évacuation et des appareils électroménagers en contact. Pour affirmer qu’un taux hydrométrique sert d’adoucisseur d eau il doit posséder 36 mg de magnésium et 60 mg de calcium par litre

La quantité de certains éléments ou substances chimiques comme les sels minéraux présents dans l’eau sont aussi contrôlés. Ces ions sont classifiés dans un ordre de grandeurs qui sert de mesure. Une eau prête à la consommation présente une concentration de sulfate inférieur à 250 mg/l, 200 mg/l pour les chlorures et 12 mg/l pour le potassium.

Le critère organoleptique

Il s’agit de l’ensemble des paramètres gustatifs qui doivent être réunis pour qu’une eau soit considéré comme potable. D’excellents indices sur le confort du consommateur, le goût, l’odeur et la clarté sont les trois points concernés par ce critère.

Certes il n’a pas une grande importance sur le plan sanitaire toutefois, c’est un très bon indicatif de la potabilité et de qualité de l’eau sur le plan biologique. Pour preuve, une eau qui ne sent pas bon éveille la suspicion quant à sa qualité. Idem lorsqu’elle est malodorante ou trouble.

Le critère de toxicité

Ce critère est l’un des plus contrôlé, il est fait donc état de plusieurs analyses qui sont soumises à des normes très restrictives. Il s’agit en fait d’agents polluants microscopiques grandement toxiques qui constituent un réel danger pour la santé de l’homme. Pour cela, ils sont acceptés dans une concentration très faible comptée en millionième de gramme. Les proportions maximums sont les suivants :

  • Bore 5,0, Nitrates + nitrites 10,0,
  • Bromates 0,010, Chloramines 3,0,
  • Cadmium 0,005, Antimoine 0,006,
  • Arsenic 0,010, Chlorates 0,8,
  • Chlorites 0,8, Uranium 0,020,
  • Chrome 0,050, Sélénium 0,010,

D'autres proportions sont également à prendre en compte, il s'agit entre autres du Cuivre 1,0, du Plomb 0,010, du Mercure 0,001, du Cyanure 0,20, Baryum 1,0 et du Fluorure 1,50.

Le critère organique

Plusieurs facteurs interviennent dans la composition d'une eau de qualité. Ces substances présentes dans l’eau sont pour la plupart issus du fonctionnement des industries, de la culture intensive et de l’élevage. Un processus qui engendre des effets nocifs sur l’organisme par la consommation de cette eau.

Une analyse dans le cadre de ce critère est calibrée pour relever la présence de nitrates, pesticides et de nitrites. Une eau de qualité va afficher un plafond de 50 mg/l en termes de concentration de nitrate et 1,5 mg/l pour ce qui est du fluor.

Le critère radioactif

Certes ce critère ne fait pas l’objet d’une recherche systématique, toutefois lorsque certaines conditions géographiques et environnementales sont réunies, cela devient nécessaire. Les normes quantitatives édictées pour contrôler ces substances sont mesurées en becquerels/litre suivant les proportions suivantes :

  • Césium-137< ou = à 10,
  • Strontium-90 < ou = à 5,
  • Iode-131< ou = à 6,
  • Radium-226
  • Tritium < ou = à 7 000,
  • Plomb-210 < ou = à 0,2.

La radioactivité de l’eau ainsi restreinte devient inoffensive pour la santé, mais surtout à court terme.

Processus de traitement de l eau

Comme notifié plus haut, on note plusieurs types d’eau qui ne sont pas tous de qualité. Il existe un procédé bien défini qui permet de rendre potable toute eau inapte à la consommation.

Le captage est l’étape initiale consistant à tirer l’eau à l’état naturel de sources variées comme les puits, les forages par un système approprié. Durant ce processus, le sol assure une première filtration. L’eau passe ensuite à la phase de dégrillage qui se déroule dans une usine. Elle est débarrassée d’une grande part des détritus (cailloux, branches, plastiques, feuilles) qu’elle charrie.

Une deuxième trie dans un tamis serré permet d’éliminer les petits déchets qui subsistent puis vient la phase de décantation. Des substances coagulantes qui se rassemblent au fond du bac les particules et impuretés. L’eau s’éclaircit pour ensuite être filtré sur du sable en épaisse couche.

Les phases suivantes sont l’ozonation pour l’élimination des gaz l’ozone, la filtration et la détoxification par charbons actifs et enfin la chloration pour la désinfestation. Ce dernier processus assure par ailleurs l’adoucissement de l’eau.

Vous connaissez dès à présent les critères à prendre en compte pour avoir une eau de qualité.

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